samedi 9 janvier 2016

Un an

La bougie que tu tentes de souffler, lèvres pincées, air qui file par le côté.
365 jours ont passé. 365 nuits plus ou moins hachées aussi.

Tu as un an.
Et deux couettes sur la tête parce que tes cheveux ont poussé aussi vite que toi;
Et de vraies chaussures aux pieds, maintenant que tu alternes ramping à la Cheetah et petits pas
Tu as fait tes premiers pas, le 31 décembre, au réveillon. Tu as déjà le sens de l'évènement. J'étais fière. Papa lui a appris ce soir là que "premiers pas" ne voulait pas dire premier marathon et que quelques pas suffisaient.

Tu as un an
Et tu ressembles de moins en moins à un bébé, et de plus en plus à une vraie demoiselle. Avec un sacré caractère que tu apprends à utiliser, reine des colères je-me-jette-en-arrière, ou des "tatatatatatata" les yeux froncés parce que je t'ai repris un jouet.
Tu danses à la moindre occasion, tu chantes dans la voiture, litanies de "aaaaaah bliblibliblibli", tu tapes des mains quand tu aimes la chanson, ou quand tu es contente.

Tu restes mon gros bébé pour le biberon du matin, en pyjama, blottie dans mes bras, mon nez dans tes cheveux, on profite de ces moments de doux avant que la journée démarre.
Tu ne t'arrêtes jamais. Tu chipotes, tu traficotes, tu passes d'un coin à l'autre de la maison, tu vides tout ce qui passe à ta portée, coffre à jouet, manne de linge, sac à main, armoire...
Tu continues à tout mettre dans ta bouche, et à jouer les rongeurs. Tes livres ont le carton apparent à force de passer dans ta bouche.
Tu aimes te poster à la fenêtre, et regarder la vie qui passe, comme moi.
Tu es gourmande, comme nous. Tu ne résistes pas à un biscuit, quelqu'il soit. Tu veux goûter à tout et on sait tout de suite si tu aimes (ta bouche d'oisillon s'ouvre en grand et tu pousses des "mmmmmm" ou tu ris) ou pas (la langue qui repousse fonctionne à merveille).
Tu aimes ton panda, que tu trimballes dans te balades, tes pots, ta télécommande, et les jouets qu'on crée ou que tu crées en piquant les bouteilles vides, les élastiques de tes cheveux, ton pot d'oméprazole devenu maracas.
Tu continues à ramasser et mettre en bouche le moindre truc trainant au sol. Et là aussi, on sait si c'est comestible (tu files pour qu'on ne le récupère pas, et tu refuses d'ouvrir la bouche), ou non (tu fais un grand "aaaah" en tirant la langue sur laquelle trône un bout de bois, un morceau de fil, du carton...).
Tu adores jouer avec les gobelets, les pots, les paquets de mouchoirs. Tu colles et décolles la languette, pusi tu extirpes un mouchoir du paquet et tu t'éclates à le déchiqueter.
Quand je fais semblant de dormir dans le canapé, tu viens me faire des bisous, bouche grande ouverte et tu fais  "aaaaaaaaaaah" contre ma joue.
Tu fais des doudouces si on te le demande, et spontanément aussi. Et bien sûr on fond comme deux guimauves en plein soleil.
Tu adores aller réveiller ton père, tu sautes sur sa tête, et tu te secoues sur lui. Et tu ris aux éclats quand il frotte son nez contre ton ventre.
Tu étais fascinée par le sapin de Noël, que tu as bien sûr failli coucher au sol deux fois. Tu aimes les lumières, quand ça clignote.

Tu as un an, tu n'es plus vraiment un bébé
Tu ne nous réveilles plus la nuit, sauf souci, depuis qu'on a compris que tu ne pleurais que pour le plaisir de nous voir. Tu dors douze heures, et après 10 mois de nuits coupées, on peut dire qu'on a apprécié.
Tu dis Maman, ton premier mot, et Papa. Et un truc du genre "Tétessé?" auquel je réponds comme à un "qu'est-ce que c'est?" même si ton père doute que ce soit vraiment la question.
Tu sais maintenant grimper les escaliers, toute la volée.
Tu n'es plus vraiment un bébé.

Mais tu restes notre toute petite, notre première, notre amourette.
Tu restes celle avec qui on découvre tout, celle qui nous a fait tout réapprendre du quotidien
Notre bébé tendresse au caractère de vraie chipie

Tu as un an
Ca va vite, un an

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