samedi 23 janvier 2016

Un an pour moi aussi

Et je ne m'habitue pas
Je continue à m'émerveiller de ta bouille, à me dire "c'est la mienne" avec le coeur qui fond
J'ai appris en un an
Que tu montes à 39 quand tu fais tes dents, et que ce n'est pas grave
Qu'un reflux c'est pénible, mais qu'on vit bien avec
Qu'un mini repas c'est mieux que rien et que tu ne te laisseras pas mourir de faim (là j'ai encore un peu de mal)
Qu'on peut survivre à une multitude de nuits hachées, et fonctionner quand même, et aller bosser quand même. Même moi et mes 9h de sommeil nécessaires.
Je connais la différence entre le produit qui nettoie ton nez, celui qui le décongestionne, celui qui le soigne.
Je reconnais tes cris, et tes expressions, je sais comment tu vis, ce que tu aimes, ce qui te met en boule
Je connais les ruses, pour que tu ne hurles pas (trop) en sortant du bain, pour pouvoir te changer sans que tu ne mettes tes pieds dans la couche sale.
Je me fais encore avoir par ce pipi typique des 3 secondes entre le moment où j'enlève ta couche et celui où je mets l'autre. Mais ça me fait rire.
Je me sens encore perdue parfois, mais moins souvent, et pour ces jours là je sais que je suis bien entourée.
Un an de maman.. Et je crois pouvoir dire qu'on ne s'en est pas trop ma sortis avec ton père. Tu es toujours là, en un seul morceau, et tu as l'air heureuse.

dimanche 10 janvier 2016

Comme un ouragan

"Vous avez eu un enfant, c'est terrible pour un couple"
Une simple phrase, comme une bouffée d'air.
Comprenons-nous bien, je n'ai pas le moindre regret, je ne rêve pas de faire marche arrière, je ne peux plus imaginer ma vie sans ma fille.
Mais la vache!
On a beau dire que ça change la vie, que rien ne sera plus pareil, je n'avais pas réalisé..
Que tous nos repères allaient être perturbés
Que toutes nos habitudes allaient changer
Que nos failles nous exploseraient au visage..
C'est sans doute pour un mieux, je veux toujours y croire.
Parce qu'au moins c'est fait, on ne peut plus avancer en faisant comme si.
On s'est retrouvés tous les deux avec les tripes sur la table, les peurs, les doutes, les blocages.. Et voyons voir ce qu'on pourra en faire.
Parce qu'on a l'envie d'y arriver encore
Parce qu'on n'est plus deux, mais trois, et que du coup on doit encore mieux gérer le "deux".
Et dans ces mois de folie que sont la première année de vie d'un bébé, on a vite fait de l'oublier, que la base de tout c'est le couple, que si le couple vacille la famille part en vrille. Qu'il en faut du temps, et de la patience, et de l'amour, et de la tendresse, et de la confiance, en l'autre et en l'avenir, pour avancer encore ensemble quand on est crevés, qu'on court sans cesse, qu'on manque de temps, et d'envie, et d'énergie. Quand on se rend compte qu'on n'a plus qu'une envie, dormir, mais qu'il y a mille trucs à assurer, à gérer, à organiser, à faire, à... avant de prendre du temps à deux, alors on oublie de le prendre, et les mois défilent, et si on n'y prend pas garde, on a vite fait de s'éloigner un peu.
J'entends souvent les gens dire que c'est le passage de un à deux enfants qui est le plus difficile, parce que l'organisation est tout autre.  Quand je vois le tsunami qu'a été pour nous l'arrivée de Choupi, je me dis que définitivement, on n'est pas pressés!


samedi 9 janvier 2016

Même pas fière!

Un an de vie
Ca se fête!
Avec un beau gâteau of course.
Et en bonne fana de cuisine, l'option "commandons un joli gâteau ça ira plus vite" n'était tout simplement pas envisageable.
J'ai passé des plombes à me promener sur pinterest, bavant devant ce que d'autres ont réalisé, cherchant le truc joli et pas trop compliqué quand même.
J'ai ensuite passé des plombes en cuisine, modifiant à l'arrache les proportions de pâte, mélangeant les recettes pour arriver à deux gâteaux qui ont eu un joli succès.

Gâteau damier chocolat-caramel beurre salé et gâteau confiture de framboise et crème mascarpone citronnée

Mention spéciale au sourire de la Marraine de Choupi me disant "ben dis donc, tu vas faire quoi l'année prochaine? Tu as mis la barre haut"..
Il me reste juste un an pour trouver!


Un an

La bougie que tu tentes de souffler, lèvres pincées, air qui file par le côté.
365 jours ont passé. 365 nuits plus ou moins hachées aussi.

Tu as un an.
Et deux couettes sur la tête parce que tes cheveux ont poussé aussi vite que toi;
Et de vraies chaussures aux pieds, maintenant que tu alternes ramping à la Cheetah et petits pas
Tu as fait tes premiers pas, le 31 décembre, au réveillon. Tu as déjà le sens de l'évènement. J'étais fière. Papa lui a appris ce soir là que "premiers pas" ne voulait pas dire premier marathon et que quelques pas suffisaient.

Tu as un an
Et tu ressembles de moins en moins à un bébé, et de plus en plus à une vraie demoiselle. Avec un sacré caractère que tu apprends à utiliser, reine des colères je-me-jette-en-arrière, ou des "tatatatatatata" les yeux froncés parce que je t'ai repris un jouet.
Tu danses à la moindre occasion, tu chantes dans la voiture, litanies de "aaaaaah bliblibliblibli", tu tapes des mains quand tu aimes la chanson, ou quand tu es contente.

Tu restes mon gros bébé pour le biberon du matin, en pyjama, blottie dans mes bras, mon nez dans tes cheveux, on profite de ces moments de doux avant que la journée démarre.
Tu ne t'arrêtes jamais. Tu chipotes, tu traficotes, tu passes d'un coin à l'autre de la maison, tu vides tout ce qui passe à ta portée, coffre à jouet, manne de linge, sac à main, armoire...
Tu continues à tout mettre dans ta bouche, et à jouer les rongeurs. Tes livres ont le carton apparent à force de passer dans ta bouche.
Tu aimes te poster à la fenêtre, et regarder la vie qui passe, comme moi.
Tu es gourmande, comme nous. Tu ne résistes pas à un biscuit, quelqu'il soit. Tu veux goûter à tout et on sait tout de suite si tu aimes (ta bouche d'oisillon s'ouvre en grand et tu pousses des "mmmmmm" ou tu ris) ou pas (la langue qui repousse fonctionne à merveille).
Tu aimes ton panda, que tu trimballes dans te balades, tes pots, ta télécommande, et les jouets qu'on crée ou que tu crées en piquant les bouteilles vides, les élastiques de tes cheveux, ton pot d'oméprazole devenu maracas.
Tu continues à ramasser et mettre en bouche le moindre truc trainant au sol. Et là aussi, on sait si c'est comestible (tu files pour qu'on ne le récupère pas, et tu refuses d'ouvrir la bouche), ou non (tu fais un grand "aaaah" en tirant la langue sur laquelle trône un bout de bois, un morceau de fil, du carton...).
Tu adores jouer avec les gobelets, les pots, les paquets de mouchoirs. Tu colles et décolles la languette, pusi tu extirpes un mouchoir du paquet et tu t'éclates à le déchiqueter.
Quand je fais semblant de dormir dans le canapé, tu viens me faire des bisous, bouche grande ouverte et tu fais  "aaaaaaaaaaah" contre ma joue.
Tu fais des doudouces si on te le demande, et spontanément aussi. Et bien sûr on fond comme deux guimauves en plein soleil.
Tu adores aller réveiller ton père, tu sautes sur sa tête, et tu te secoues sur lui. Et tu ris aux éclats quand il frotte son nez contre ton ventre.
Tu étais fascinée par le sapin de Noël, que tu as bien sûr failli coucher au sol deux fois. Tu aimes les lumières, quand ça clignote.

Tu as un an, tu n'es plus vraiment un bébé
Tu ne nous réveilles plus la nuit, sauf souci, depuis qu'on a compris que tu ne pleurais que pour le plaisir de nous voir. Tu dors douze heures, et après 10 mois de nuits coupées, on peut dire qu'on a apprécié.
Tu dis Maman, ton premier mot, et Papa. Et un truc du genre "Tétessé?" auquel je réponds comme à un "qu'est-ce que c'est?" même si ton père doute que ce soit vraiment la question.
Tu sais maintenant grimper les escaliers, toute la volée.
Tu n'es plus vraiment un bébé.

Mais tu restes notre toute petite, notre première, notre amourette.
Tu restes celle avec qui on découvre tout, celle qui nous a fait tout réapprendre du quotidien
Notre bébé tendresse au caractère de vraie chipie

Tu as un an
Ca va vite, un an

lundi 4 janvier 2016

"Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter?"

Qu'elle me demande avec dans le regard un "un bébé bien sûr".
Et moi de répondre: "du sommeil, du zen, du temps à moi"
Et bim!
Choupi aura bientôt un an, et revoilà le bal du "et vous c'est pour quand?"
Déjà trois fois qu'on me pose la question, et ça ne peut aller qu'en empirant..
Parce que, si pour l'instant c'est une simple question pleine de sous entendus, mon petit doigt me dit que ça sera bientôt beaucoup moins subtile, et je frémis déjà d'impatience d'entendre un "hé dites donc va être temps hein".
Ce jour là, faudra sourire..
Mais, une fois de plus, bordel, qu'est-ce que ça peut bien leur foutre?