lundi 21 juillet 2014

L'attente

Douze moi à te rêver, t'espérer, t'attendre, croiser les doigts pour que cette f ois ce soit la bonne. On s'est lancés dans l'aventure comme dans n'importe quelle première fois, la joie au coeur, et l'espoir de pouvoir vite voir la vie en rose. Il nous aura fallu douze mois pour que tu t'annonces. Au départ, on relativise. On sait que ça prend du temps, on connait les statistiques. Et puis y a pas de raison, ça viendra. On a le temps de toute manière. Et puis le temps passe. D'autres y arrivent et se vantent de ne pas avoir du attendre, des petits naissent, et on espère. Il y a tous ceux qui ne savent pas, et qui en remettent une couche. "Et vous alors, c'est pour quand?" "Ca ne vous donne pas envie??" Questions que plus jamais je ne poserai, parce que définitivement, je ne vois pas à qui elles pourraient faire plaisir. Alors on sourit, on reste vagues, "on a le temps", "on y songe".. Mais à chaque fois l'envie de remettre les curieux à leur place. C'est fait pour être gentil, ça remet juste un coup. Ca ne peut pas être gentil. Celles qui ne savent pas, et qui, dans une conversation de nanas anodine se vantent de pouvoir calculer au jour près le moment des naissances, pour des congés de maternité optimaux, quand moi je me fiche bien de savoir si le moment de l'année où tu viendras sera le plus confortable, tant que tu viens. Celles qui disent en riant qu'elles tombent enceintes au premier regard, et que j'aurais pu baffer.. Mais on sourit, on fait comme si, on attend. Il y a ceux qui savent qu'on t'espère, et qui croise les doigts, qui nous entourent de leurs sourires au fil des mois qui passent. Et cette petite phrase si ironique "ça viendra quand tu ne t'y attendras pas" avec ses variantes "plus tu y penses moins ça marchera". Oui, sans doute.. Mais comment on fait pour ne pas y penser? Pour ne pas espérer? Pour ne pas être tenté de calculer les jours "pour",... quand les mois passent amenant chaque fois la déception, et puis l'espoir, à nouveau déçu. Et encore, on a de la chance, on ne t'aura attendu qu'un an. Mes pensées vont souvent vers ceux pour qui l'année est largement dépassée, et qui continuent le cycle des espoirs déçus. Je leur souhaite que pour eux aussi, l'attente finisse en rose bonbons, une fin d'attente pour un joli commencement, celui d'une autre attente, pleine de bien plus de vie et de joies.

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