dimanche 6 mars 2016

J'ai réarrêté

Parce que ça m'était revenu
Et que j'en étais pas fière..
Comme un vieux réflexe de toxico, en zone de turbulence.
Trop de stress, trop d'angoisses, ce reflux qu'on ne canalisait pas, le tsunami qu'une naissance peut être pour un couple, ma vie chamboulée, mon équilibre sur un fil.
"Il me faut une clope"
Alors j'ai craqué.
Après plus de cinq ans sans fumer, ou presque (une clope de temps en temps quand le vin a bien coulé, on ne peut pas appeler ça fumer).
Alors que ça ne m'avait jamais manqué.
J'ai racheté un paquet, puis un deuxième, puis d'autres encore.
Et j'ai bien sûr culpabilisé.
Parce que je savais que je puais, parce que je savais que ma fille le sentait, parce que je me suis demandée si elle enregistrerait cette odeur dans un coin de son inconscient et voudrait la retrouver dans 15 ans (oui, j'ai l'art de m'en rajouter), parce que les gens n'ont pas manqué de me dire que c'est con, que c'est nul, que... tout ce que je savais déjà.
Mais ça m'a fait du bien, entre deux bouffées de honte.
Parce que ça me faisait une pause, cinq minutes à moi, sur la terrasse, à regarder le ciel.
Cinq toutes petites minutes loin du tourbillon du quotidien, loin du stress, loin des doutes.
Je pensais que ça ne durerait pas... Que c'était une phase d'un mois, ou deux.
Il m'en a fallu huit.. Pour retrouver le goût de faire sans. Avec deux rechutes, parce que forcément, les raisons de stresser ne s'envolent pas comme une volute de fumée.
Pas une clope depuis deux mois. Pas de manque.
Je peux dire que ça y est.
Et ça me parait même irréel, ces mois de refumeuse..
Mais je sais aujourd'hui que ça restera là, dans un coin de ma tête, ce besoin à la noix, cette illusion qu'on peut se calmer en tirant sur une clope.
Je ne m'en veux plus d'avoir rechuté.
J'avais besoin de ça
Je suis maman, ouep.. Mais je suis surtout une nana qui traine ses casseroles, et qui fait comme elle peut

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